samedi 26 juillet 2014

La nouvelle cuvette de toilettes de Vassili Chevtchenko

L'été 2014 poursuit son chemin et le commun des mortels dont je fais partie se fait prendre en otage par des nouvelles toutes plus tragiques les unes que les autres. Pour preuve:

Le concert de Patrick Bruel a dû être annulé à Sion car un violent orage s'est déchaîné sur la capitale valaisanne. Pour ceux qui pensent que le soleil règne toujours en maître en Valais, le constat est amère. Les jeunes filles et leurs mères n'auront pas eu le loisir de tomber en pâmoison devant le beau mâle intemporel à la voix rocailleuse. "Sion sous les étoiles" s'est transformé en "Sion sous le déluge" et c'est presque pire qu'un changement d'entraîneur du club de la ville. En tous les cas, cela a fait la une du Nouvelliste qui ne sait bientôt plus comment alimenter ses colonnes pendant l'été. Bientôt il n'y a aura que la page des annonces mortuaires et le compte-rendu des frasques de Christian Constantin qui feront vendre ledit journal.

Une jeune fille de 14 ans s'est fait enlevée et tuée par balle dans une petite bourgade tranquille du canton de Vaud. La population du lieu, médusée, se demande comment on a pu en arriver là. Elle se réveille le lendemain de la nouvelle avec une impression désagréable au fond de l'estomac. Comble de l'histoire: avant même que la police n'ait bouclé son enquête, le nom de l'assassin est livré en pâture sur Facebook par un membre de la famille de la jeune fille. Les commentaires tendancieux et les insultes ne tardent pas à affluer en réponse à cette information, sorte d'exutoire à une colère pourtant légitime. On ne peut s'empêcher de penser que Facebook n'est finalement que le miroir virtuel d'une société en mal de sensations fortes et avide de faits divers sordides.

L'organisation du Paléo festival a annoncé le désistement du tant attendu Gaëtan Roussel pour des raisons médicales. Et c'est encore Bastian Baker et ses mélodies sirupeuses pour minettes en chaleur qui a assuré le spectacle au pied levé. Patauger dans la gadoue et écouter les tubes du Bastian, c'est un incontournable de l'été suisse romand et cela permet à des tas d'écervelées de déclarer haut et fort sur les réseaux sociaux que "Bastian il est trop beau"!

Ne parlons même pas des morts par centaines dans la bande de Gaza et du discours naïf et pourtant résolument positif du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon. Exhortant les belligérants à se réunir autour d'une table afin de privilégier le dialogue, il espère peut-être qu'une énième conférence internationale pour la paix pourra adoucir une politique israélienne pourtant résolument offensive depuis des lustres. Les Etats-Unis pendant ce temps continuent de fournir en armes la soldatesque israélienne, l'Union européenne crie au scandale et le monde regarde avec effarement les destructions massives et les brancards ensanglantés portés par des humanitaires totalement dépassés par l'ampleur des bombardements. On en oublierait presque qu'en Syrie, c'est toujours le même cirque et que le Moyen-Orient risque à court terme un embrasement total.

Mais parmi toutes ces histoires sordides de combats, de destructions inhumaines, de concerts annulés, de météo digne d'un mois de novembre, de boue sur la plaine de l'Asse, j'ai pu tout de même me réjouir d'une chose et non des moindres.

Vassili Chevtchenko a enfin pu changer la cuvette de ses toilettes défectueuse depuis des mois. En effet, depuis le début de la crise ukrainienne, il lui a été difficile de faire appel à son installateur sanitaire préféré, son ami depuis toujours, le bien nommé Fedor Ivahchenko. Car depuis des semaines, Fedor a troqué son bleu de travail et ses clés à molette pour patrouiller, pantalons militaires fièrement arborés et mitraillette au poing, afin de faire régner l'ordre militaire dans la province de Donetsk. Fedor est ukrainien mais son coeur et son âme sont entièrement dévoués à la Russie et à la gloire des tsars disparus. Avec ses goûts vestimentaires de chiotte (le comble pour un installateur sanitaire), il a décrété qu'il valait mieux pour lui se rallier à une équipe de dingues voulant restaurer la puissance russe que de rester croupir dans une activité finalement peu rentable dans ce pays miné par la crise.

Mais heureusement pour Vassili Chevtchenko, ce jeudi 17 juillet 2014, la cuvette tant attendue et un peu inespérée est tombée du ciel, telle une grâce céleste, et s'est enfoncée presque intacte dans son coin de champ de pommes de terre. Vassili, d'abord surpris puis émerveillé par tant de bonté divine, s'est précipité pour récupérer le précieux trophée parmi de multiples débris sans valeur à ses yeux et a déclaré à sa femme Irina qu'enfin le ciel avait entendu leurs prières éplorées. Sur plusieurs centaines de mètres, il a traîné l'objet sans aide de tiers car les seules personnes qu'il ait rencontrées durant ce dur labeur gisaient à terre, membres déchiquetés et donc bien incapables de lui apporter un quelconque renfort. Grâce à sa vaillante forme physique, Vassili a pu installer la cuvette dans la cahute au fond de son jardin et depuis lors, il peut déféquer de nouveau dans des conditions tout à fait respectables. Le vendredi 18 juillet, bien installé sur son trône, il s'est même dit que Fédor Ivahchenko allait se retrouver dans une sale situation financière s'il continuait à privilégier les battues inutiles, arme au poing, gesticulant devant les caméras de télévision étrangère en gonflant ses muscles au lieu de prendre soin de ses clients de toujours: "Quand même, espérer retourner au temps des tsars alors qu'on est simple installateur sanitaire, c'est vouloir vraiment se retrouver dans la m... ce qui serait un comble pour un représentant de ce corps de métier", a crié Vassili en serrant les fesses dans un rictus d'extase.

Les voisins de Vassili n'ont pas été en reste. Ils ont pu récupérer quelques bouts de tôle ondulée, pas trop ravagée par l'impact au sol, afin de refaire un bout de toiture de leurs fermes et ramasser quelques valises, au cas où ils auraient l'occasion de partir en voyage au lointain... en avion.

Abandonnons un instant notre ami Vassili  en train d'essuyer son arrière-train pour faire le point sur la situation du pays dans lequel il plante des patates depuis qu'il a fini sa scolarité obligatoire. La crise ukrainienne débute le 21 novembre 2013 à la suite d'une décision du gouvernement ukrainien de ne pas signer un accord d'association avec l'Union européenne. Des manifestations de grande ampleur éclatent alors dans tout le pays et provoquent le 22 février 2014 la fuite puis la destitution du président en place. Des pneus sont brûlés dans les rues de la capitale, les discours enflammés pleuvent sur les places, les rebelles s'arment et un nouveau gouvernement est mis en place. La Crimée se rebiffe ensuite, proclame son indépendance et vote pour son rattachement à la Russie, adhésion reconnue par le gouvernement russe. 

La communauté internationale est scandalisée mais ne peut enrayer l'escalade de la violence. Bubu, notre beau président, s'inquiète et déploie des efforts diplomatiques sans fin afin de faire entendre raison aux protagonistes de cette mascarade géopolitique. Mais il faudra l'épisode de la cuvette des toilettes récupérée par Vassili Chevtchenko, le treillis militaire, le sourire niais et les muscles bombés de Fedor Ivahchenko, les membres déchiquetés de civils étrangers éparpillés sur plusieurs dizaines de kilomètres pour que l'on commence à saisir l'ampleur de la désintégration politique de la région et la montée en puissance de fous avides de grandeur impériale.

Les téléspectateurs du monde entier regardent alors médusés et effarés la cérémonie burlesque durant laquelle des séparatistes pro-russes remettent les deux boîtes noires de l'avion accidenté aux inspecteurs malaisiens heureux de mettre enfin la main sur le précieux sésame. Pendant ce temps, le dieu Poutine réagit enfin du haut de sa magnificence en déclarant qu'il mettra tout en œuvre pour faire l'entière lumière sur cette affaire. On se surprend à vouloir encore une fois lui tirer une claque pour tant d'effronterie. Après Sochi, ce n'est pas encore fini.  Promis, on appellera demain Gérard pour qu'il se charge de mettre une beigne entre les deux yeux du président russe lorsqu'il sera complètement cuit à la vodka lors d'une partouze officielle réunissant les plus grosses élites de son fief mafieux.

Le leader des séparatistes pro-russes Alexandre Borodai se frotte les mains tel Ponce Pilate. Le monde entier a pu voir sa dégaine improbable (veste en jeans et chemise de bûcheron) lors de la remise des boîtes noires et comprendre l'influence de ce dangereux personnage sur des citoyens en mal de sensations fortes tel Fedor, l'ancien roi du sanitaire. Quand on sait que Borodai a travaillé à la préparation d'une thèse en philosophie sociale dont le thème portait sur les conflits ethniques et la théorie des élites et qu'il a été correspondant de guerre couvrant le conflit en Tchétchénie, on est en droit de se poser de sérieuses questions sur la suite de ce conflit. Et quand on se rappelle surtout que le 16 mai 2014, la troisième session du conseil suprême de la "république populaire de Donetsk" autoproclamée l'a élu à mains levées comme Premier ministre de cette entité, on ne peut que craindre pour l'avenir de toute la région gouvernée dès cet instant par un illuminé sans scrupule.

Le programme politique de Borodai pourrait se résumer ainsi: les petits soldats armés par la Russie ont pour mission de défendre la nouvelle république contre l'invasion de ceux qui ne sont pas pro-russes. En parallèle à ces actions militaires, les élites bien pensantes s'attellent à la construction expérimentale d'une "Autre Russie". Somme toute, il s'agit d'une savante combinaison d'activisme, de rigueur militaire mais aussi de banditisme mafieux, cocktail, qui, si on y réfléchit bien, est tout aussi explosif qu'un missile tiré par inadvertance sur un avion civil de la Malaysia Airlines.

Et pendant ce temps-là, alors que Vassili s'essuie soigneusement l'arrière-train dans sa petite cahute au fond du jardin, que Fedor arbore son sourire conquérant aux télévisions du monde entier, on se renvoie la balle dans un ballet diplomatique dépassé par tant de crises: la Syrie continue d'agoniser, les copains de la bande de Gaza de se faire démonter la tronche et la boue de s'amasser en gros paquets sur la plaine de l'Asse.

Dans ces circonstances tragiques, le vacancier de l'été 2014 peine à choisir son mode de transport qui le conduira à sa destination de rêve. Les voyages en avion finissent mal ces derniers mois. Le voyageur risque de se ramasser un missile dans les dents alors qu'il est tranquillement en train de dormir la tête appuyée contre le hublot. Ou alors il peut simplement disparaître des écrans radar et ne jamais arriver sur la belle plage paradisiaque choisie sur catalogue. La croisière en bateau n'est pas beaucoup plus sûre. Embarquer sur un beau paquebot grand luxe avec à sa tête un capitaine italien complètement marteau peut vous mener tout droit à batifoler avec les poissons pour l'éternité. Enfourcher une bicyclette n'est pas commode non plus, Pistolero l'a appris à ses dépends lors du Tour de France 2014.

Et pendant que le touriste cherche le moyen le plus sûr pour se déplacer pendant ses petites vacances, une autre partie de l'humanité se demande simplement si elle pourra traverser la rue sans se faire descendre par des tirs mal placés de ses ennemis. Les diplomates s'échauffent inutilement à tenter de trouver des solutions de paix pour des populations manipulées par des responsables politiques complètement barrés. 

Le seul qui s'en sort relativement bien dans toute cette crasse environnante, c'est Vassili Chevtchenko. Même si son pays est au bord du gouffre, tranquillement assis sur ses nouvelles toilettes, il savoure ce cadeau tombé du ciel. Washington accuse la Russie d'avoir fourni le fameux missile aux indépendantistes pro-russes, missile qui a provoqué la chute d'une cuvette de toilettes dans un champ de patates. Poutine s'insurge et le monde entier regarde avec tristesse le ballet des corbillards néerlandais ramenant les victimes au pays.

Il n'y a pas à dire, c'est vraiment un été de m... et la vision de Vassili le chanceux en train de fabriquer avec délectation un nouvel étron ne m'enlèvera pas de sitôt cette idée de la tête. 


© Dédé Juillet 2014

43 commentaires:

claude a dit…

Que veux tu ma pauvre Dédé, on vit dans un monde de dingues. Et puis on vit tous nos propres galères. Si je te disais que je me donne un mal fou à constituer, pour Belle Maman, en alertant aussi, mon beauf et mes belles soeurs, un dossier épais en 3 exemplaires pour le tribunal pour ne pas payer les poubelles que nous devons porter nous-même à plus d'1 km de chez nous. Non seulement on ne nous les ramasse plus mais en apport volontaire comme il disent on devrait payer beaucoup plus cher.
On ne peut que contester aussi ce qui se passe en Syrie,à Gaza et en Ukraine, mais à notre pauvre niveau, que pouvons nous faire ?
Ces fous de guerre en arrivent même à abattre des avions de lignes.
En parlant d'avion :
La première fois que je suis allée aux States toute seue, il y avait eu deux ou trois crashes de train en France (je n'étais même pas sûre d'arriver jusqu 'à Montparnasse) il y avaiteu un crash d'un boeing nippon et d'un coucou de lignes intérieures américaines sur l'aéroport de Dallas (dont j'ai d'ailleurs vu les traces).
Prendre l'avion aussi après les attentats du 11 septembre, n'est pas coton non plus. Et j'en passe et des meilleures, et un demi-tour après 3Het demi de vol, et un changement d'avion parce que celui dans lequel vous êtes merde au décollage....
Cette année, nous avons décidé d'aller à Orly en voiture, C'est risqué sur l'autoroute et après tous ces derniers crashes d'avion, j'en connais une qui va encore stresser.
La vie et le monde sont ainsi faits. Il y aura toujours des meurtres, des accidents de voitures et de gros culs très graves, des naufrages, des air crashes, et surtout des guerres, car je crois que l'homme est un guerrier au plus profond de lui même, et qu'un jour, il a l'occasion de le montrer.
Fanfan, notre moche président dont la popularité dégringole à vitesse grand V est en train d'essayer de rattraper quelques points en essayant de faire tout son possible (on de demande bien quoi d'ailleurs) suite au crash de l'avion d'Air Alger, dans lequel il y avait 54 français. C'est pitoyable.
Tu sais, y a des fois où je la pousserais bien aussi ma gueulante.
Tiens, le beau et méchant Manu est allé hier soir dans une mosquée célébrer la fin du ramadan. J'y crois à peine.
Je pourrais continuer comme ça mais j'ai du taf qui m'attend et puis, il ne faut pas que j'énerve mes nerfs ; après j'ai le tension qui monte.
Je voulais quand te dire que tu as une belle plume, un peu féroce, mais belle.
T'embrasse aussi.

Dédé a dit…

>claude: attention à ne pas avoir la tension qui monte trop, après tu pètes les plombs. ;-)

Barneysus Vulgaris a dit…

Donc on a l'avis de la Suisse, celui de la France, voici donc les résultats du jury belge...une fois (désolé, c'est plus fort que moi).
Ce cher Vassili a bien eu de la chance de trouver pareil sésame dans le fond de son champ ! Mais que dire de Igor Kavshkaya qui a reçu un colis humanitaire lui permettant de nourrir sa petite famille pendant un mois complet, une fois le corps correctement dépecé et saumuré.
Sinon, de notre côté, nous en sommes à la constitution du 3ème gouvernement sur 4, encore un et nous aurons une structure politique "stable".
Ceci dit, personne ne voit la différence avec avant les élections, vu que chez nous, on vote, les votes électroniques sont perdus, on mélange tout, et hop, tous les partis se mettent ensemble pour écarter le seul parti faisant plus de 30% de la population et nomment des ministres qui n'étaient même pas sur les listes électorales...la Syrie, finalement, ça peut sembler intéressant sous certains aspects.
Surtout que j'imagine mal ce cher Bachar (d'assaut) aller faire le beau et serrer des mains des Diables Rouges au festival techno du coin, avec le prince laurent, et tous les ex-ministres encore en fonction depuis le mois de mai (élections) qui prennent des vacances bien méritées...et nous dans tout ça ???
Donc voilà, une petite réaction à chaud.
Bravo Dédé, t'as réussi à m'énerver. :-)

claude a dit…

Ben tu vois y a pas que moi que ça énerve, tout ça !
Tiens, je suis comme nos drapeaux, en berne.

Marguerite-marie a dit…

tout cela est malheureusement très triste mais écrit avec une telle lucidité pleine d'humour (noir, c'est sûr).
je vois que tu vas aller sur mes pas en Ouzbékistan ainsi tu marcheras sur les pas de Tamerlan... c'est ce qu'on dit! tu me diras après ce que tu en penses nous ferons un débriefing. Moi j'ai été agréablement surprise par ce pays pour diverses choses (je ne parle pas du côté sûrement pro russe de la majorité!)
je t'embrasse

Jackss a dit…

Bonjour Dédé,

Plusieurs débats manquent à ma culture. Je ne peux donc commenter beaucoup. Mais, je me trouve bien chanceux de me trouver dans un coin perdu, calme et loin des multiples conflits de ce monde.

Et heureusement, je pars en vacances sans projet précis, sauf assister à une comédie musicale adaptée à partir de Rocking .

C'est ton blogue que j'ai voulu visiter avant de pâtir en vacances. Pour la première journée, je prévois faire 12 heures de route. Je te souhaite un agréable mois d'août.

Dédé a dit…

>barneysus: ah, une histoire belge comme on les aime, avec ce petit fumet de frites en arrière fond. Allons, une bonne Chimay et c'est reparti pour s'énerver.

>claude: et ton chéri sait que tu fréquentes le Stéphane?

>marie-marguerite: j'espère que je ne parlerai pas de politique avec les autochtones, je pense que l'on ne sera pas d'accord, parce que moi et Poutine, c'est pas la franche rigolade.

>jackss: quand même, tu sais comment va le monde même dans ton coin perdu. :-)
Bonnes vacances mon ami!

Bergson a dit…

c'est partout la merde si j'ai bien compris encore du très grand Dédé
donc je n'ai toujours pas trouvé la page face book

claude a dit…

Je crois qu'il ne tentera rien avec moi, le Stéphane. De toute façon c'est pas mon type.

Dédé a dit…

>bergson: Je ne suis sur face de bouc... mais tu peux faire de la pub pour moi si tu veux. :-))
Très grand Dédé? Je mesure moins de 1m70. :-)

>claude: pas le mien non plus. :-)

claude a dit…

ça me rassure !

Thérèse a dit…

Bon je lis ici que vous etes loin de perdre le nord... une cuvette de toilettes vaut bien une bouteille de coca tombee du ciel au pays ou chaque jour est un mardi.
Rien n'ira tant les maitres de ce monde tireront dans les pattes du simple citoyen pour s'approprier, sans notre connaissance et surtout dans notre dos, les energies diverses.
Belle plume Dede, belle plume...

PeterParis a dit…

… et moi, j’étais en vacances dans un lieu bien isolé. Le tonnerre a tué le wifi, il n’y avait même pas de 3G… Pour quelques jours on était bien tranquille (je ne savais même pas que le concert de Patrick Bruel à Sion était annulé !). La lecture de ton texte (excellent bien sûr) m’a malheureusement rappelé un certain nombre de malheurs qui nous arrivent. … et encore tu as oublié : les djihadistes, les lycéennes de Boko Haram, l’ebola virus, le 1-7 de Brésil, la fonte des glaces, le séisme en Chine, la déflation qui nous menace… De retour, j’ai remis l’écoute de France Info et la lecture du Monde. … et pourtant j’arrive à bien dormir – la honte !

claude a dit…

Ici aussi c'est la cata, il tombe des chats et chiens. Mais où est le soleil d'Août ???
Un peu de sérieux, Claude.
N'empêche que comme dit Peter, ça va mal chez nous, si ça va mal ailleurs ; ça va peter à la rentrée. Ce sont peut-être les prémices d'un séisme politique.
Comme Peter n'était pas là et semble-t-il coupé du monde, je lui rappelle que notre beau pays est mal mené, surtout par la météo : inondations, coulées de boue et mini-tornades.
On ne peut même pas se consoler de nos misères avec le temps. Merde !

claude a dit…

Et puis tu sais quand un ministre de la France, tout nouvellement changé de ministère dit, qu'il ne connaît pas ce nouveau travail mais qu'il va apprendre sur le tas, ça fait peur aussi.
Et puis les flic de la stup' qui volent de la came dans les locaux de la brigade, c'est stupéfiant, non ?

Dédé a dit…

>therese: j'ai de belles plumes et les mauvaise nouvelles ruissellent sur mes plumes comme l'eau sur celles d'un canard.

>peter: le pire dans tout cela, c'est que j'ai vraiment envie d'une fondue aujourd'hui. C'est terrible, je n'ai pas de caquelon et pas de fromage sous la main. :-))

>claude: tu n'aimes pas ton gouvernement? :-))))

claude a dit…

T'as tout compris.
Dommage que je ne puisse pas tout dire. Y a des fois ça me démange.
Je viens d'entendre à la radio un truc qui m'a fait mourir de rire.
Il paraît que dans notre gouvernement, il y a quelqu'un qui a une tête de Sous-Préfet. Devine ?
En ce moment y en a qui est en train de se passer de la pommade tout seul. Je me marre.

Fifi a dit…

Je me glisse dans le commentaire de Peter, sauf que j'ai quelques insomnies :-)

claude a dit…

Je suis comme Fifi, j'ai des insomnies.
ça y est ! J'ai trouvé pourquoi je dors mal ou pas du tout !

claude a dit…

Dis don, t'as vu, Kinder Bueno a battu Rodger.
Et en finale SVP !

Cergie a dit…

Est ce que Vassili Chevtchenko a opté pour une cuvette de toilette suspendue avec chasse à économiseur d'eau ? Et puis une céramique blanche car la couleur c'est démodé et a du mal à s'entretenir. La salle de bain ne pardonne pas, cela se date très vite.

Cergie a dit…

PS : si tu n'as pas de caquelon, as tu au moins une petite cocotte en fonte ? La fondue ne se démodera jamais !
Bon je te laisse, je vais écosser mes haricots demi-secs pour les cuire avec un bon bout de lard des haricots verts du céleri branche des carottes, des tomates pour le souper (?) de ce midi qui sera à 13heures

claude a dit…

T'as vu ?
Y a un convoi de camions russes qui apporte du PQ

Dédé a dit…

>cergie: une fondue dans une cuvette de toilette peut-être?

Miss_Yves a dit…

Moi qui croyais que tout allait bien en Suisse...

Alors, en Suisse aussi on entend "trop" à la place de "très"?

Trop décevant , tout cela...

Dédé a dit…

>miss-yves: je considère que tout ne va pas si mal en Suisse, on peut s'estimer chanceux d'avoir des cuvettes de toilettes dans la pièce du fond et de pouvoir tirer l'eau sans que tout déborde.

Cergie a dit…

Coucou ma belle, heureusement que tu n'as rien perdu des actualités de juillet pas comme nous. Merci de nous avoir fait un résumé brillant, je me suis moins cru revenue du triangle des Bermudes en te lisant...

Tilia a dit…

Merci Dédé pour ton passage au grenier. Enfin je retrouve la carillonneuse qui m'avait tant plu à l'époque de mon "Bell été" et dont j'avais perdu la trace suite à la mise en accès restreint de ton ancien blog.

Cette histoire de chiotte tombant du ciel me rappelle la vision qu'a eue (à l'âge de douze ans) mon cher tonton Jung : du haut de son trône céleste Dieu était en train de déféquer sur la cathédrale de Bâle. Vision qui m'a toujours semblé être une condamnation divine des idées religieuses forgées, telles des armes, par des hommes en mal de pouvoir.

En ce moment je termine de lire Russka. Un roman à lire, ou à relire, pour tenter de comprendre ce qui se passe aujourd'hui dans la Petite Russie.

Dédé a dit…

>cergie: Si tu crois que tu reviens du triangle des Bermudes, c'est que cela ne tourne pas rond. :-)))

>tilia: Bienvenue ici. Il en est passé du temps depuis mon ancien blog. L'histoire ne dit pas si Dieu s'est bien essuyé après son méfait. Peut-être s'en est-il aussi lavé les mains, comme Ponce Pilate. :-)
Merci pour la référence littéraire, j'irai y jeter un œil et à bientôt!

>claude: du PQ avec senteur camomille?

Miss_Yves a dit…

Ce qui est trop décevant, c'est cet été pourri? Et pas seulement à cause du temps...
Je comprends ton impression de montagnarde face à la mer, pour moi, habituée des rivages marins, c'est la montagne qui m'oppresse, bien que je l'admire...

claude a dit…

NON, russian fragnance.

Tilia a dit…

À propos de tes voisins qui marchent comme des éléphants, je voulais te faire part de ma totale commisération.
Figure-toi que nous avons eu, il y a une dizaine d'années, une voisine du dessus complètement tarée qui, en dépit de nos protestations renouvelées, persistait à arpenter de long en large le parquet au-dessus de nos têtes avec ses chaussures à talons, tout en s'engueulant avec son mec.
Le couple a fini par rompre et la folle mégère a pris ses clics et ses clacs pour aller faire du bruit ailleurs. Mais entre temps, j'avais attrapé une gastrite à cause d'elle, tellement elle m'avait mise en rogne pendant des mois !
Bonne chance pour que tes voisins ne tardent pas à déménager ;-)

claude a dit…

On a connu la même chose à Paris, la fêlée de l'appart au-dessus marchait sur le parquet avec ses talons aiguilles. Cela rendait ma mère complètement dingue que mon Père a été obligé de mettre un peu d'ordre dans tout cela. On a tout eu dans cet immeuble, le soldat américain qui tapait sur sa femme allemande, le bourré qui se vautrait dans les escaliers en descendant sa poubelle et les jeunes voisins du dessous qui écoutaient le King à tue-tête.

Marguerite-marie a dit…

c'est la raison pour laquelle nous avons deux appartements un à cesson et l'autre dans le golfe du morbihan duplex au dernier étage pour les 2....

Thérèse a dit…

Je vous ai trouvé une plage déserte...

Cergie a dit…

J'ai pas trop compris cette histoire d'éléphant mais cela me rappelle tout de même avec émotion une époque lointaine et pourtant si proche à la fois et un autre blog aujourd'hui parti au paradis (je me réserve ceci pour un futur message)...

Cergie a dit…

Sinon "la cuvette dans la cahute au fond du jardin" ce serait pas mal comme titre de chanson...
Comment ?
Il y aurait plagiat ?

Solange a dit…

J'aime ton analyse de la situation mondiale. Pas rassurant du tout de savoir que nous marchons sur des oeufs.

Jackss a dit…

Bonjour amie Dédé,

J'ai relu ton dernier billet. Ta réaction est toute à ton honneur. C'est vrai, je trouve que la capacité de s'indigner est une perle rare. Tant qu'on a cette belle capacité de réagir, il y a de l'espoir.

Ce qui m'étonne le plus, c'est le peu de moyens que nous avons trouvés pour bien cerner les problèmes et les régler autrement qu'en se tapant dessus. Le jugement et la recherche d'une vie meilleure pour tous, ce sont des denrées rares. Il y a lieu de s'en émouvoir.

Il ne reste qu'à souhaiter que l'année 2015 soit plus prometteuse. Je souhaite aussi qu'elle t'apporte beaucoup de joies, d'amitiés et de gratifications.

Jackss a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Jackss a dit…

Joyeux Noël, Dédé!

Je te souhaite d'avoir l'occasion de te laisser gâter et être bien entourée.

Fifi a dit…

Merci de nous accompagner avec tes pensées et ton coeur, Dédé !!!

Fifi a dit…

Je prends toujours le temps de lire les réactions à ton billet en arrivant ici et je me régale à chaque fois.
Merci aussi pour cela !