samedi 12 avril 2014

Bande de cons-sommateurs!

Quelques fleurs pour  égayer un propos désabusé


Le printemps 2014 a été précoce.

Dès la mi-mars, sous nos latitudes, la nature a repris son rythme de croissance. Jonquilles, tulipes et autres merveilles de la nature ravivent nos yeux.
 
Tout le monde se réjouit. Les restaurateurs sortent les tables sur les terrasses mais n'ont pas le personnel suffisant pour contenter les clients, (j'ai dû attendre plus de 20 minutes pour commander ma pizza l'autre jour à Genève), la populace se précipite au bord du lac pour aller s'y promener et les stations d'hiver tirent la tronche car la saison n'a pas été des plus phénoménales: pas assez de neige à Noël, des précipitations soutenues pendant les fins de semaine, des installations bloquées à cause des mauvaises conditions climatiques et des vacances de Pâques tard en avril, ce qui a pour conséquence le départ des touristes plutôt en bord de mer que sur nos cimes dégarnies.

De toutes façons, vous l'aurez remarqué, les professionnels du tourisme ne sont jamais contents: il y a toujours quelque chose qui ne convient pas et on se lamente à longueur de saison touristique. Les stations de montagne devraient plutôt se mettre à réfléchir à comment attirer le touriste quand il y a moins de neige à Noël. Au lieu de cela, on met des canons à neige partout et les athlètes des Jeux Olympiques d'hiver à Sotchi ont sorti des combinaisons à manches courtes pour certaines compétitions. (on a pu voir ainsi les beaux muscles de Dario Cologna sur ses skis de fond)

Il faut bien l'admettre: le rythme des saisons change. Et nous devons en prendre acte.
 
J'ai ainsi appris que près d'un quart des espèces européennes de bourdons sont menacées d'extinction du fait surtout du changement climatique et de l'intensification de l'agriculture. Ainsi le Bombus fragrans (non il ne s'agit pas d'un avion à réaction mais bien d'un bourdon) vrombissant au-dessus des fleurs est gravement menacée dans l'Est de l'Europe alors que la grosse teigne Poutine est toujours au taquet près de la frontière ukrainienne. Les bourdons, comme d'autres pollinisateurs, ont un rôle essentiel dans la production alimentaire. La pollinisation d'une grande majorité d'espèces sauvages et d'espèces cultivées, comme les tomates et les poivrons, permet non seulement à ces espèces de se reproduire mais aussi d'améliorer le rendement des récoltes. Leur disparition n'est donc pas sans conséquence, comme celle des abeilles.

J'ai également appris que  l'année dernière, caractérisée par de nombreux phénomènes climatiques extrêmes, a été la sixième année la plus chaude depuis le début des observations faites par l'Organisation météorologique mondiale. On a également observé que le début de l'année 2014 a été chaotique pour certaines régions d'Angleterre et de France balayées par des vents violents pendant que plusieurs régions des Etats-Unis se gelaient le pompon. Les caprices de la météo seraient dus au réchauffement climatique selon certains scientifiques.

J'ai également lu que l'Australie va connaître une augmentation des jours de chaleur extrême et un allongement de la saison des feux de brousse au fur et à mesure que les gaz à effet de serre poussent les températures à la hausse. Les kangourous apprendront à se balader avec une lance à incendie dans le dos et les aborigènes mettront des combinaisons de pompiers pour faire la danse de la pluie qui ne viendra pas.

On assiste même à un nouveau phénomène. Après les réfugiées économiques qui coulent en Méditerranée sur des radeaux de fortune apparaissent les réfugiées climatiques. Des îles de l'Océan pacifique disparaissent sous les flot et des villages entiers sont rayés de la carte provoquant un afflux de population en Australie par exemple, la même Australie qui va cramer et crever de chaud dans un proche avenir.

Tout cela devrait nous faire réfléchir. Même si l'Homme ne peut être tenu responsable de toutes les frasques de la nature, il est à l'origine de certains phénomènes et non des moindres.
 
Nos gouvernements nous vantent les mérites du développement durable, la consommation de produits locaux, les économies d'énergie et l'utilisation des transports publics. On plante des éoliennes dans nos potagers et on fabrique des véhicules électriques.  Le citoyen fait mine d'être responsable, trie ses déchets et devise au sujet des énergies renouvelables. Les politiques réfléchissent à la diminution de certains gaz, améliorent l'offre des transports publics et mettent des taxes pour inciter les honnêtes gens à consommer plus intelligemment. On se croirait presque dans une société parfaite.
Que nenni!

Les grandes enseignes de la distribution continuent de pousser les consommateurs à manger des produits qui ne viennent pas de chez nous. En effet, quelle ne fut pas ma surprise, occupée à faire mes courses dans les rayons de la Coop, de trouver des asperges provenant... du Pérou.
 
J'ai regardé attentivement l'étiquette et j'ai reposé la barquette en rayon. A côté des dames blanches et fines trônaient les fameuses fraises espagnoles, celles qui n'ont aucun goût et qui sont cueillies par des esclaves marocains.
Alors que j'étais venue faire mes courses à pieds, ayant jeté auparavant mes bouteilles de pet à l'endroit dévolu à cet effet et que j'avais consciencieusement dit bonjour au gérant du magasin, on me propose des asperges péruviennes alors que le Valais en produit, certes plus chères mais bien plus proches.
 
Avant de commencer mes emplettes alimentaires, j'avais la pêche et puis soudain je me suis dit qu'on me prenait vraiment pour une bonne poire. Je suis alors devenue rouge de colère comme une tomate puis blanche comme une endive puis j'ai hurlé intérieurement. Ces émotions intenses m'ont presque fait tomber dans les pommes.
 
On nous prend vraiment pour des imbéciles. Non seulement ces pauvres asperges sont venues de très loin pour se faire croquer par des consommateurs suisses, provoquant des nuisances sur l'environnement rien que par leur transport mais en plus de cela, elles ont pour conséquences des désastres écologiques et humanitaires dans leur pays de cueillette.

En effet, l’ONG britannique Progressio s’est intéressée à l’état des nappes phréatiques dans la vallée péruvienne d’Ica, haut lieu de la production d’asperges. Son rapport relève qu’un pompage massif pour cette culture importante pour le développement économique de la région a conduit à un tarissement de puits. Dans certains coins de la vallée, la baisse du niveau des nappes atteindrait huit mètres par an. Du coup, l’eau serait rationnée dans certains villages, parfois à un niveau de 10 litres par jour et par personne, cinq fois moins que ce que préconise l’Organisation mondiale de la santé. Trois cent mille personnes seraient menacées par la pénurie d’eau douce.
Et pendant ce temps-là, les consommateurs suisses vont manger des asperges durant le WE pascal avec une bonne mayonnaise, s'extasiant la bouche pleine et la conscience tranquille sur ce beau printemps.

Non vraiment, je ne comprends pas les contradictions qui nous entourent. On se fait presser comme des citrons pour certaines taxes environnementales, on n'a plus un radis à la fin du mois, on est des bonnes poires pendant que nos gouvernements ont un pois chiche dans la tête. Mais le printemps est si beau.

Certains me répondront que tout ça, ce ne sont pas mes oignons mais je me dis pourtant qu'attendre les asperges valaisannes, cela ne semble pourtant... pas le Pérou.

A bon entendeur bande de cons-sommateurs!


© Dédé Avril 2014

51 commentaires:

Thérèse a dit…

Heureusement qu'il y a la photo pour le cote positif du billet :-)
Je ne vais donc pas en rajouter... tout a l'heure marche a Tournefeuille ou il est difficile de ne pas se sentir en Espagne en regardant de pres les etiquettes.

Miss_Yves a dit…

OUi, la superbe photo compense la noirceur de l'écrit -hélas réaliste- réjouissons-nous qu'il pousse encore de belles fleurs!

PeterParis a dit…

Un texte génial avec le bon mélange typiquement delphinoise de colère et d’humour !
Les vérités que tu nous alignes sont malheureusement ou heureusement déjà relativement connues, souvent répétées (rarement aussi bien résumées), mais elles restent sans effet (de serre) remarquable. Sommes-nous tous des cons et des cons-sommateurs ? (Je n’ai pas vu les con-combres dans ta longue liste de légumes.)

Comme tu le sais, je n’ai plus de voiture, utilise les transports en commun et mon petit scooter électrique. Chaque fois que je branche la batterie je me demande ou est-ce qu’on a déplacé la pollution pour me permettre de trouver la charge nécessaire pour faire encore quelques kilomètres ? En France nous utilisons pour 75% de nucléaire pour produire l’électricité avec un objectif de réduire à 50% d’ici… 2025. Le nucléaire est relativement peu polluant – dans l’immédiat. En Allemagne on retourne de plus en plus vers le charbon avec un effet polluant bien immédiat (non seulement du CO2, mais aussi des particules fines) et on accuse maintenant l’Allemagne d’être coupable même du smog que nous avons récemment vécu à Paris. Les sources renouvables sont chères, il faudrait quadrupler les efforts… Quoi faire ?

Une théorie est que nous devrions peut-être réfléchir plus sérieusement à la question si notre désir vers « toujours plus » est bon ? Il semble qu’actuellement le désir de progrès est directement lié à une augmentation de consommation, y compris en énergie. Notre désir devrait plutôt se concentrer sur un désir de bonheur ? Il faudrait peut-être commencer à accepter l’idée que, dans notre partie du monde, nous sommes maintenant arrivés à un niveau de confort acceptable et que nos efforts devraient se concentrer sur un meilleur partage, déjà ici « entre nous » et surtout avec le reste du monde ?

Pour moi, le plus grand problème dans le monde aujourd’hui, peut-être plus important que l’écologie, et le partage entre les trop pauvres et les trop (souvent frauduleusement) riches.

Bises et bon courage! Nous avons besoin!

Dédé a dit…

>therese: Tournefeuille est proche de l'Espagne, c'est pour cela. ;-)

>miss-Yves: on pourrait peut-être les manger, qu'Est-ce que vous en pensez?

>peter: C'est clair, c'est la faute d'Angela si François ne peut pas respirer à Paris.
Le nucléaire n'est pas polluant (pour l'instant et s'il n'y a pas de tsunami ou de tremblements de terre) mais on exporte les déchets nucléaires dans les pays plus pauvres. Mais j'aime beaucoup ton propos concernant le désir de bonheur. C'est vrai que nous pourrions peut-être réfléchir à cela.
Quant à la consommation à outrance... je me rappelle que lorsque j'ai amené mon ancien téléphone portable chez mon fournisseur de téléphonie mobile pour tenter de le faire réparer (il avait seulement 4 ans), le vendeur m'a presque ri au nez en me proposant tout de suite un smartphone et en déclarant que mon Sony Erikson était vieux!. Et maintenant mon smartphone qui a deux ans connaît déjà des soucis de batterie qui ne permet pas une grande autonomie de l'appareil.

Dire que mon tout premier téléphone portable tenait une semaine entière sans que j'ai besoin de le recharger...

On appelle cela "l'obsolesence programmée"...

Quant aux cons-combres... ceci est un vaste sujet que j'aborderai une autre fois si tu veux bien.

Solange a dit…

Ici aussi il est impossible l'hiver d'avoir des fruits d'ici et les légumes sont de serres ou des États-Unis, aussi d'Espagne et du Maroc. Très intéressant ton article et j'aime beaucoup tes coeurs saignants.

Dédé a dit…

>solange: Ahhhhhh, ce sont des cœurs saignants? Je ne savais pas, je vois des belles fleurs et je photographie. Merci pour la précision. Moi je trouvais que cela ressemblait à un chapeau de Napoléon.

La seule solution pour les Canadiens, c'est de manger des fruits secs... ;-) On n'a pas idée d'habiter dans un pays où il neige presque toute l'année.

claude a dit…

Ah Dédé ! Enfin de retour ! Et on te reconnais bien là ! Toujours aussi rebelle !
Hier je suis allée chez Edouard L.
Je voulais acheter des courgettes pour me faire un potage à l'oseille du jardin, because que la courgette n'est pas calorique. Provenance Espagne, les poivrons, Espagne, les choux chinois, Espagne.
Donc je vais faire mon potage avec de la patate française.
Je vais attendre de pouvoir manger les concombres du jardin, les poivrons, et tout le reste. Je vais avoir plein de fraises.
Pas facile pour les gens qui n'ont pas le bonheur d'avoir un potager.
Un jour sur le marché de la ville, on a voulu acheter un melon ; Oh ! qu'il était beau le melon de Kader ! mais quand on s'est aperçu qu'il venait d'Espagne, on en a plus voulu.
Kader a un étal très tentant, très appétissant, mais tous ce qu'il présente est trop beau pour être trop bon.
Du coup, on va faire nos melons cette année, avec les graines des melons charentais super bons achetés l'année dernière.
Quand à l'air qu'on respire...
Cela fait des années qu'on entend parler de ferroutage et toujours rien.
Quand aux asperges du Pérou...
Regarde, nous avons des territoires d'outre mer desquels on pourrait importer certains produits exotiques. Ben non ! les
mangues viennent du Brésil, les bananes du Cameroun ou de la Côte d'Ivoire, et autres produits du Chili et effectivement du Pérou.
On marche sur la tête dans ce foutu monde.
Moi, je suis du genre de filles à ne pas se mettre la rate au court-bouillon.
Je suis un peu comme Peter et suis en accord avec sa dernière phrase.
Et puis on a changé de Ministre de l'Ecologie, alors tout est permis de penser que tout va aller mieux.
Bises

Dédé a dit…

>claude: tu as raison en disant que les gens qui ont un potager sont chanceux. Ce n'est pas mon cas, je dois faire avec ce que me proposent les magasins et les commerçants sur le marché. Mais je suis déçue des grands distributeurs qui d'un côté font tout pour commercialiser les produits des paysans suisses et de les faire payer au prix juste les consommateurs et d'un autre côté mettent en vente des fruits et légumes qui viennent de très loin alors qu'ils peuvent être produits chez nous.

Mais j'ai toujours pensé que la patate française, c'est la meilleure. Il y a plein de patates en France... ;-)

claude a dit…

Tu peux le dire. On en a une grosse qui ne germe pas toujours comme il faudrait. On est dans une purée pas possible pendant que lui il a la frite.

Bergson a dit…

ma chère Dédé encore un coup de g... bien ficelé.

Il faut lutter :
- aller faire un tour sur les marchés,
- laisser les sur emballages dans les caddies des supermarchés (et oui il faut bien y aller pour le papier chiottes ça fait chier mais j'aime pas le papier journal)
- aller acheter dans les magasins bio souvent orienté local.
et le premier qui me dit que c'est plus cher je le prends par la main pour lui expliquer comment acheter que ce qu'il a besoin
- et pour votre repas vous pouvez aussi le faire, je livre de l'huile de coude sur demande

Fifi a dit…

Il n'y aura jamais de prise conscience globale ou alors au pied du mur, forcée par les circonstances, en général pas heureuses.
J'achète mes fruits et légumes au marché, via un producteur bio de la région. Ils sont bons , un peu plus cher, seulement un peu mais ils sont excellents et se conservent fort bien au frigo pendant une semaine.
Il faut voir la queue pour s'approvisionner chez lui. Il y a trois personnes à la caisse et chacun rempli son panier au fur et à mesure.
Mais tout le monde n'a pas les mêmes possibilités d'approvisionnement quoique cela existe un peu partout maintenant.

Vive les asperges alsaciennes !!!

Ceux qui font les "jolis coeurs" sur la photo je les appelle des coeurs de Marie. Si Cergie passe elle aura le nom botanique juste :-)

Je me retrouve dans le commentaire de Peter !!
Mais certains jours je n'ai plus envie de me mettre "la rate au court bouillon" ,comme Claude, et je n'écoute même plus les informations :o(

claude a dit…

Elle a raison Fifi, ce sont des Coeurs de Marie.
Il y a un marché à la ferme ici, on peut y acheter des fromages artisanaux, des patates, du cidre du miel, des fois des huîtres, on peut y manger un crème chaude quand il fait froid et il y a un charcutier qui vient d'une autre ville et qui a de la bonne charcuterie : de la vraie rillettes sarthoise, du pâté excellent et tout le reste.
Et des fois des légumes.
Ce marché à la ferme se tient chez un arboriculteur qui bien sûr vend ses pommes. Le hic est qu'elles sont hyper traitées et alors, je n'en achète pas. Pas plus là qu'ailleurs, d'ailleurs, sauf pour faire un tarte ou un clafoutis.
Le bio purement bio, je n'y croire guère, sauf dans mon potager.
Le potager est arrosé avec l'eau de récup du toit de la serre, sauf quand il ne pleut pas assez.
Bergson a raison, c'est pas compliquer de faire la bouffe, ça évite de bouffer les lasagnes pur boeuf à la viande de cheval.

Dédé a dit…

>Bergson: c'est clair que d'utiliser du papier journal comme papier de toilettes, c'est pas super cool. Les nouvelles ne sont plus fraîches. Ok pour t'engager comme cuistot. Le soir, je n'ai pas le courage de me faire des plats élaborés.

>fifi: je devrais effectivement aller plus souvent au marché au lieu de me prendre le chou dans les rayons des grandes surfaces. :-)

>claude: je suis aussi d'accord pour Bergson mais il y a des fois où on n'a pas le temps de faire à manger ou alors plus l'énergie... C'est pour cela que je vais l'engager. Je te redonnerai des nouvelles concernant ses talents culinaires. :-)

claude a dit…

J'ai connu le papier journal ou les feuilles d'un bottin de téléphone dans les latrines de notre "Château" dans le Berry.
Maintenant le papier journal sert à allumer la cheminée et les bottins sont recyclés, peut être en papier journal ou en PQ,allez savoir !
Tiens, Déné ! A midi je vais cuisiner des cailles de basse cour(
elles sont meilleures qu'à Carrefour) avec du riz 3 riz de Camargue. Oui, je suis très franchouillarde, même en popote.

Alain a dit…

Manger une pizza à Genève ? Il est vrai que les féras ont disparu, mais tu aurais pu commander un omble chevalier, un vengeron, un chabot, une blennie fluviatile, un carassin, une grémille ou à la rigueur, une perche soleil...A savoir, alors, combien de temps tu aurais attendu.

Cergie a dit…

En 2006 encore je mangeais des asperges, j'en ai même parlé au début de mon blog, je les cueillais avec mes petites mains à la libre cueillette de Puiseux Pontoise et en faisais des ventrées (pour situer : elles étaient de sortie en même temps que les tulipes). Mais les planches depuis ont été arrachées.
Je me demande d'ailleurs d'où sont originaires les asperges. J'ai la flemme de chercher. Tes jolis coeurs-de-Marie sont originaires d'Asie. J'aimerais en avoir dans mon jardin, je présume qu'il leur faut de la fraîcheur. Des espèces de plantes et d'animaux viennent d'ailleurs et se sont plus ou moins plu dans notre environnement de climat continental tempéré. Il paraîtrait qu'un ver plat serait arrivé de Nouvelle Zélande et qu'à défaut d'avoir des prédateurs il prospère se nourrissant de nos escargots et de nos vers de terre... Que deviendront nous sans vers de terre et le monde sans escargot aura-t-il le même charme ?

Cergie a dit…

A l'heure de la "mondialisation" nous avons considérablement accru notre production. Les patates sont originaires du Pérou, les tomates de.... etc. Mais le cacao dont on fait le chocolat de Pâques ne pousse pas sous nos latitudes. Ni les bananes etc... Je suis d'accord pour consommer local au bon moment, les petits pois au printemps, les fraises vers la mi-juin, les tomates en été... Et congeler, faire des confitures.
Attention, même la fraise française peut avoir poussé hors sol et les endives de pleine terre sont rares ! Cependant j'aime mieux le café que la chicorée et les glands grillés...

Dédé a dit…

>claude: tu m'as appelée Déné. :-))

>alain: tu ne te rappelles pas? je ne suis pas très poisson, ni ceux du lac, ni ceux de la mer. Et les fruits de mer et moi, cela fait deux. Je me rappelle quand même que lors de mon dernier séjour près de la mer, je me suis un peu forcée à manger du calamar, et bien quand j'ai vu arriver ces bestioles dans mon assiette, je me suis dit que j'aurai préféré commander... une bonne pizza. ;-)

>cergie: on t'attendait pour avoir toutes les informations concernant les fleurs de ma photo. Il paraît que tu es la spécialiste en botanique de notre cercle d'amis bloggeurs. ;-)
Une belle consécration non?

Le ver plat vient de Nouvelle-Zélande? cela a dû lui prendre des mois et de mois pour faire un si long chemin. Par contre, imaginer un ver plat manger un escargot, cela m'a tourné un peu l'estomac.

Quant à la mondialisation, je ne suis pas forcément contre manger une banane ou un fruit exotique. Par contre, ce que je dénonce, c'est que nous avons des fruits et légumes que nous produisons chez nous, donc pas besoin de faire venir des asperges péruviennes alors qu'on en cultive pas si loin.

Cergie a dit…

Le Ver Plat te ferait dire qu'il voyage dans les pots par avion ou par bateau. Et qu'il n'est pas le seul à se nourrir d'escargot, il y a aussi les grives musiciennes, les lampyres femelles et pas qu'eux....

http://www.gireaud.net/ennemis.htm

Cergie a dit…

Le Séquoia ou le Cèdre Bleu de l'Arboretum de Chèvreloup te font dire qu'ils ont voyagé sous forme de graine dans une enveloppe ce qui a posé moins de problèmes sanitaires... Le noyer Attia par contre ne pousse pas à Chèvreloup dans l'allée des noyers car c'est un arbre de la forêt tropicale...

Cergie a dit…

La Laie Suitée se plaint auprès de toi de ce Cochon de Sanglier mâle à l'odorat développé capable de faire des kilomètres à travers monts et collines pour rejoindre une Jeune Truie en chaleur afin d'obtenir des organismes génétiquement compatibles...

Cergie a dit…

Le Loup dit que tu fais du délit de faciès...

Cergie a dit…

J'hésite, Dédé. En ce moment passe à la télé "Impitoyable" de et avec l'américain Clint Eastwood mais je suis TRèS fatiguée...

Dédé a dit…

>cergie; tu es incroyable, tu sais parler aux vers plats, tu causes avec le loup, tu sais tout des grives musiciennes et tu connais le noyer Attia. Moi je n'aime pas trop le ver plat, je préfère le verre plein.

Cergie a dit…

Il est pas un peu vieux Clint Eastwood après tout ?

Dédé a dit…

>cergie: NE ME PIQUE PAS CLINT!!! Il est à moi!

ELFI a dit…

des débats animés...:)))))) et moi qui suis en espagne..faut trouver des carottes suisses? ici ,les fraises sont juteuses ...les 'sans gout' sont à lausanne...olé! olà!

ELFI a dit…

p.s. je viens d' acheter 1 kilo de fèves ..3 concombres, 3 immenses tomates .. le tout 2€...
rien va plus..

claude a dit…

Mille excuses Dédé, j'ai mes doigts qu'ont fourché !

L'asperge est une plante de la famille des Asparagaceae originaire de l'est du bassin méditerranéen. Connue des Romains, elle est cultivée comme plante potagère en France depuis le XVe siècle. Le terme désigne aussi ses pousses comestibles, qui proviennent de rhizomes d'où partent chaque année les bourgeons souterrains ou turions qui donnent naissance à des tiges s'élevant entre 1 et 1,5 mètre.

Cette espèce est originaire de régions tempérées de l'Eurasie : Europe centrale et méridionale, Afrique du Nord, Asie centrale et occidentale. Elle pousse dans les terrains sablonneux à l'état sauvage. Elle est cultivée depuis l'Antiquité mais la mise au point des variétés date du XVIIIe siècle. À partir de 1805, elle fait la réputation d'Argenteuil, où elle n'est plus cultivée. Elle est aujourd'hui largement cultivée dans de nombreux pays sur tous les continents, bien que le premier exportateur mondial d'asperges en conserves soit la Chine1. Le Chili et le Pérou demeurent des producteurs importants1.

Hier, j'ai cueilli mes premières feuilles d'oseille.
Comme Lucie, je vais manger mes fraises en mai cette année because qu'elles sont en avance, mes concombres, mes tomates, mes choux mes carottes mes betteraves mes salades tout ça cet été. Y a plus qu'à acheter l'accompagnement. On va même avoir des melons, j'ai repiqué hier dans des petits pots 15 pieds de melon charentais. Miam !
On a décidé de ne plus faire de choux de Bruxelles. C'est trop ch... à éplucher.

Bon, je file !

Daniel a dit…

Coucou Dédé.
Le titre donne le ton!!!
Jolis les cœurs de Marie, un peu de douceur dans un monde de brutes!
Passe une bonne fête de Pâques.
A + :o)

Dédé a dit…

>elfi: ramenez-nous des fraises!
:-))

>claude: et bien, c'est un grand potager que tu as. Tu as de la chance et tu as aussi avalé une encyclopédie sur les asperges. :-)

>daniel: finalement, en lisant les commentaires des bloggeurs, je me dis qu'on n'est pas si con que cela. ;-)

>à toutes et tous: bonnes fêtes de Pâques. ;-)

Marguerite-marie a dit…

ici commence les superbes fraises de Plougastel, les choux-fleurs du Léon(Prince de Bretagne) quant aux patates n'en parlons pas les bretons ne demandent pas un Kg de patates, ils choisissent avec soin suivant le plat à faire.
j'essaie de ne manger les fruits et légumes que lorsque c'est la saison ici
Quand je vois en ce moment des gens demander des huitres... je respecte à la lettre le dogme des mois en R. Quand j'habitais à Quimper j'allais me fournir chez un ostréiculteur de la Forêt Fouesnant, père d'une amie Il m'avouait avoir pitié des touristes qui veulent des huîtres en plein été, il leur en vendait ais leur disait que c'est quand même mieux à partir de septembre.
l'idée de Claude de faire venir des fruits de nos territoires d'outre mer n'est pas non plus la solution à moins qu'on les catapulte directement sur nos marchés

claude a dit…

@ MM
Je ne dis pas que d'importer des fruits d'outre mer est une solution, je dis qu'à partir du moment où on fait venir des fruits exotiques autant les faire venir des Dom-Tom.

Bergson a dit…

je lance une pétition pour arrêter la vente de pizza en Suisse , peut être aurons nous un référendum !


Joyeuses pâques et ne te mets pas malade avec le chocolat

Alain a dit…

Ou alors, une pizza à la longeole ?

Marguerite a dit…

En Alsace, une pizza c'est une Flammekueche ! En Bretagne, c'est une galette complète. Le couscous en Lorraine c'est de la potée lorraine, en Flandre c'est du waterzooï, dans le sud de la France de la bouillabaisse...
Bonne fin de lundi de Pâques que je pense férié chez toi aussi !
Bises !

Dédé a dit…

>Marie-Marguerite: moi je ne mange jamais d'huîtres, je n'aime pas cela.
Et je suis pour les catapultes, c'est une arme redoutable pour envoyer les fruits sur les étals des marchands. :-)

>claude: je vous interdis de vous battre. :-))

>Bergson: si tu continues comme cela, je te tire la barbe.

>alain: une pizza pas du tout diététique!!

>marguerite: et la fondue, c'est de la fondue! :-)
C'est férié dans certains cantons suisses mais pas dans tous les cantons. C'est compliqué le fédéralisme suisse.

Marguerite a dit…

Est ce que tu connais l'alligot ? C'est super bon. Il faut le faire avec de la tome blanche, des patates à purée, de l'ail, de l'huile d'olive, tu touilles longtemps sur le feu jusqu'à ce que cela fasse un fil au bout de la cuillère de bois...

http://www.aveyron.com/gastro/rectaligo.html

claude a dit…

Pour samedi soir, j'ai fais une pizza bolognaise. Fastoche à faire et super bon.
Les pizza que l'on fait soi-même sont bien meilleures que les industrielles.

Dédé a dit…

>marguerite: je vais sentir l'ail si je comprends bien...

>claude: même au restaurant, parfois elles ne sont pas bonnes. Les tomates ne sont pas fraîches, les champignons sortent de conserve, bref.

claude a dit…

Je t'invite à faire ton marché.

Cergie a dit…

On ne frotte pas le caquelon avec une gousse d'ail pour éviter que la fondue accroche ?
Ce doit être une recette non originale que j'ai alors...

Dédé a dit…

>cergie: si, si... et après on fait la fondue et quand on mange la fondue, si on est des vrais de vrais, on boit le coup du milieu. A déconseiller aux âmes sensibles. :-))

Dédé a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Cergie a dit…

Bah oui bien sûr je les coannis ces petites vaches du Valais
Figure toi que les Vosgiennes sont aussi des montagnardes et des combattantes, elles sont rigolotes, elles s'entrecroisent les cornes à la moindre occase dès leur plus jeune âge. Quand on pense que cette race rustique a failli disparaître heureusement on en voit de plus en plus. Figure toi qu’elles ont une lointaine origine suédoise.
J'avais fait un petit message en 2006 sur Cergipontin :

http://cergipontin.blogspot.fr/2006/07/la-vache-vosgienne-vosgienne-cow.html

Cergie a dit…

Héhé !
Ton message avait réapparu ici !!!!

Cergie a dit…

On a un temps à fondue ou à raclette aujourd'hui en Région Parisienne.
Mardi j'ai eu la flemme de cuisiner (je suis très fatiguée en ce moment) et nous sommes allés manger une pizza au feu de bois chez Da Mario. Aussi bonnes qu'en Italie elles sont :

http://pizzeriadamario.fr/

Dédé a dit…

>cergie: hihi, je veux commenter chez toi et je met les commentaires chez moi. Promis, je n'ai pas bu "le coup du milieu", je suis au café. :-))

Je préfère la race d'Hérens à celles des Vosges. ;-) Ici aussi temps à fondue. Il ne pleut pas encore mais cela ne saurait tarder. Par contre, on a aussi un Mario qui fait des pizzas chez nous.

http://www.chezmario.ch/

Cergie a dit…

Bah tu as bien raison, dans les Vosges j'aime mieux la Vosgienne et dans le Valais où les espaces sont sans doute plus vastes l'Hérens c'est mieux.
Est ce que la pizza chez ton Mario vaut le déplacement ? Je crois que le mien est plus près.
La tartiflette, question fromage fondu c'est pas mal non plus (du reblochon)
Je vais aller me presser une orange (d'Espagne)...

Bon appétit à toi !

claude a dit…

C'est avec le lait des vaches du Valais qu'on fait les petits suisses.
Moi la tartiflette je l'a fait au fromage à raclette et pour les pizza je suis Mario.

Fifi a dit…

"En Alsace, une pizza c'est une Flammekueche " On aura tout vu ! En Alsace un Flammekueche est un Flammekueche, non mais :o)